19 juin 2025

Un programme de e-sports qui distingue l’École secondaire Louis-Jacques-Casault

L’École secondaire Louis-Jacques-Casault de Montmagny est la seule dans la région de Montmagny-L’Islet à avoir un programme parascolaire de sports électroniques, aussi appelé le e-sport. L’entraineur et enseignant Jimmy Gagné, souligne que l’initiative visait d’abord à briser les préjugés autour des jeux vidéo et à créer des liens entre les jeunes autour de cette passion commune.

Selon la Fédération québécoise de Sports Électroniques (FQSE), « les sports électroniques (ou e-sport), désignent la pratique compétitive des jeux vidéo, souvent en équipe et dans un cadre organisé. Il s’agit d’un domaine en pleine expansion, avec des ligues professionnelles, des entraîneurs et des spectateurs passionnés. » Il s’agit également d’un domaine dans lequel l’École secondaire Louis-Jacques-Casault se démarque depuis quelques années avec le lancement de son programme parascolaire par l’enseignant Jimmy Gagné. Il explique que les sports électroniques étaient autrefois plus populaires de l’autre côté de l’océan, mais lorsque des ligues ont commencé à apparaitre au Québec, il trouvait important d’offrir cette possibilité aux jeunes, car plusieurs avaient démontré un intérêt ou même un certain talent.

L’École secondaire Louis-Jacques-Casault prend part à des parties dans la Ligue secondaire de sports électroniques (LSSE) dans laquelle on retrouve des équipes d’un peu partout au Québec. En Chaudière-Appalaches, l’école de Montmagny est la seule représentée ainsi qu’une école dans le secteur de Lévis. M. Gagné souligne d’ailleurs avoir des partenariats avec des écoles de Québec qui évolue au sein de la ligue. De plus, une ligue est également existante au niveau collégial. M. Gagné souligne avoir déjà été contacté par des écoles qui s’intéressaient à ses élèves et qui souhaitaient les avoir dans leurs équipes après leurs études secondaires.

Des entrainements rigoureux

M. Gagné compare les sports électroniques à la Formule 1 pour aider les gens à mieux comprendre le besoin de faire des entrainements. « Je compare cela avec la conduite automobile. Quelqu’un qui ne connait pas ça peut dire « dans le fond c’est de passé deux heures assis dans une auto », mais quelqu’un répondra rapidement que non, il y a la stratégie, le temps de réflexe, etc. ».

Les entrainements durent environ deux heures. Il n’y a pas que du temps de pratique, car M. Gagné affirme que les jeunes voient aussi beaucoup de théorie en lien avec le jeu dans lequel ils évoluent. Ils apprennent, par exemple, les caractéristiques des différents personnages, les cartes que l’on retrouve dans le jeu ou plusieurs stratégies. Ils ont également suivi des ateliers pour apprendre à bien jouer en équipe, soit la psychologie et la communication derrière le jeu.

Certaines heures en soirée sont réservées aux compétitions de la ligue. La plupart de ces dernières se tiennent en ligne à distance, mais il y aurait quelques événements en présentiels au cours de la saison. En plus des compétitions provinciales, les jeunes de l’École secondaire Louis-Jacques-Casault ont souvent été en mesure de se classer pour des compétitions.

Les élèves peuvent également aller s’entrainer sur l’heure du diner s’ils le souhaitent, bien que ce ne soit pas une plage horaire officielle.

Éduquer plutôt qu’interdire

M. Gagné souligne que le lancement du programme de sport électronique avait premièrement une mission d’éducation des jeunes autour du temps passé devant un écran et de l’utilisation des ressources électroniques. Il affirme qu’il a toujours trouvé important de mettre les cellulaires de côté en classe, sauf lors de moments précis où ils peuvent s’en servir pour faire des recherches par exemple. Il souhaite faire comprendre aux jeunes que les téléphones sont des outils formidables, mais qu’il y a des moments où l’humain doit prendre davantage de place. M. Gagné ne croit pas que la solution soit une interdiction complète des cellulaires, car il croit que plusieurs jeunes vont simplement tenter de déroger à la règle au maximum et qu’il est davantage important de leur apprendre à vivre avec ces appareils, car ils y auront accès toute leur vie.

Le programme visait également à créer une occasion de sociabiliser aux jeunes amateurs de jeux vidéo. « On entend beaucoup de préjugés comme quoi les jeunes sont toujours en train de gamer, ils sont toujours dans le sous-sol. Et bien on va les sortir du sous-sol, on va avoir des moments où on peut discuter d’un jeu sans même jouer au jeu. On peut venir à créer des liens d’amitié à travers cette passion commune. »