
Rentrée scolaire : Bernard Drainville visite les élèves de L’Islet

La plupart des élèves du Québec retournaient sur les bancs d’école le 26 août avec une nouvelle règle en place : l’interdiction des cellulaires dans les classes. Les élèves de l’École Bon Pasteur de L’Islet ont été accueillis par l’homme derrière cette mesure : le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville.
Bernard Drainville a visité l’École secondaire de L’Islet tôt en matinée afin d’accueillir les élèves qui revenaient de leurs vacances estivales. Il a fait le tour de quelques salles de classe afin de poser quelques questions aux jeunes sur leur perception de la nouvelle mesure qui les interdit d’avoir leur téléphone cellulaire à l’école.
« Je comprends très bien que des élèves soient récalcitrants, puis je comprends que des enseignants ou des membres du personnel scolaire le soient également et qu’ils auraient peut-être fait les choses autrement. Cela étant dit, je pense que la transition va bien se faire quand même. »
Lorsqu’il a lancé aux élèves la question à savoir s’ils ont heureux de la mise en place de cette règle, peu ont manifester de la joie. Il y en a toutefois certains qui ont reconnu que la mesure pourrait éventuellement avoir un effet bénéfique lorsqu’elle sera devenue un élément de leur quotidien. « On va devoir apprendre à se parler », a mentionné une élève de secondaire 5 à M. Drainville.
Les écoles gèrent à l’interne la mise en place de la règle, mais à L’Islet, les élèves devront mettre leur cellulaire et tous les autres appareils électroniques, comme leur montre intelligente, dans leur casier de la première cloche à celle qui annonce la fin des classes. Les membres du personnel ont également pris la décision de suivre cette mesure en soutien aux élèves, selon la directrice Lucie Nadeau. Ils ne sortiront donc pas leurs appareils lorsqu’ils circuleront dans l’école, sauf en cas d’urgence.
« Ça va prendre un certain temps, il va y avoir un processus d’adaptation. En bout de ligne, je pense qu’on va, avec ces mesures-là, contribuer à créer au sein de nos écoles un climat plus respectueux des élèves entre eux et plus respectueux envers les adultes et envers l’autorité qu’ils incarnent », a expliqué le ministre de l’Éducation.
Rappelons que l’interdiction du cellulaire en classe est effective dès la rentrée scolaire 2025, mais que la mesure du vouvoiement des membres du personnel ne le sera qu’en janvier prochain.
« Le gouvernement peut voter toutes les lois, mettre en place toutes les mesures, mais en bout de ligne, c’est à vous de décider comment vous allez vous comporter aujourd’hui et à l’âge adulte », a souligné le ministre Drainville en s’adressant à une classe de finissants.
L’avenir des écoles de village
Dans les dernières années, quelques écoles primaires de la MRC de Montmagny sont entrées en période de transition, soit l’étape qui mène peut-être à une fermeture. Le nombre d’élèves qui les fréquentaient était alors sous le minimum demandé par le ministère, soit une vingtaine dans l’établissement. C’était le cas de l’école de Sainte-Apolline-de-Patton et de Saint-Just-de-Bretenière. Ces fermetures avaient mobilisé plusieurs citoyens qui souhaitaient garder toutes les écoles ouvertes dans les villages.
Questionné sur la vision du gouvernement sur l’avenir de ces petits établissements scolaires, le ministre Drainville s’est montré favorable à leur maintien. Il a également affirmé être conscient que les écoles sont souvent le cœur d’un village et que leur fermeture est un gros coup à encaisser pour une communauté. Il a ajouté que certaines sont demeurées ouvertes malgré le fait que le seuil minimum de clientèle n’était pas respecté. Il apporte toutefois la nuance qu’une école avec trop peu d’élèves n’est peut-être pas bénéfique pour l’enfant et pour son développement lorsque cela l’empêche de sociabiliser.
« J’encourage les écoles et les Centres de services scolaire à maintenir le plus possible ces écoles-là. Maintenant, je conçois très bien que si tu te retrouves dans une école où il y a, par exemple, 5 ou 6 élèves, un moment donné ça ne peut plus continuer. Ce n’est pas juste une question budgétaire rendu-là, c’est aussi pour l’enfant. [...] De mon côté, et c’est aussi la position de notre gouvernement, j’ai un préjugé très favorable au maintien des écoles de village. Mais il faut que ça se fasse d’une manière pragmatique, réaliste, selon nos enjeux budgétaires et avec le respect de l’intérêt de l’enfant. »


