
Une école de cycles pour sauver l’école primaire de Saint-Just

L’école primaire Chanoine-Ferland de Saint-Fabien-de-Panet était l’hôte d’une consultation publique pour les parents des municipalités avoisinantes. Le sujet: l’avenir de l’École St-Just et la présentation d’un projet d’école de cycles qui répartirait les jeunes entre les établissements de Saint-Fabien et Saint-Just.
Les inscriptions reçues par le Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud (CSSCS) pour la prochaine année scolaire, l’École St-Just de Saint-Just-de-Bretenière tomberait à 19 élèves, donc sous le seuil de 20 qui est nécessaire pour que les subventions allouées par le gouvernement du Québec couvrent minimalement les frais d’enseignement. L’École entrerait normalement en phase de transition, soit une étape qui laisse un an à la communauté pour trouver une solution pour augmenter la clientèle. Vient ensuite la phase de fermeture.
Toutefois, déjà aux prises avec un problème de recrutement d’enseignant, le conseil d’établissement de l’École St-Just a travaillé avec l’École Chanoine-Ferland de Saint-Fabien-de-Panet afin de proposer un plan qui permettrait de garder les deux écoles ouvertes, soit une école de cycle. Le Centre de services scolaire a reçu ce projet et le présente maintenant aux parents en consultation publique.
Le plan propose d’utiliser les deux bâtiments. De la maternelle jusqu’à la 4e année , ces niveaux seraient enseignés à l’établissement de Saint-Fabien. Les deux dernières années se feraient dans celui de Saint-Just.
Le maire de Saint-Just-de-Bretenière, Donald Gilbert a également fait une présentation aux parents afin de les convaincre du positif que pourrait amener cette solution pour les jeunes. La Municipalité accepterait de prêter à l’école ses différentes infrastructures, comme sa surface de dek hockey, son simulateur de golf et ses jeux d’eau. Le maire a également souligné que l’école a récemment été entièrement rénovée à la suite d’un dégât d’eau, les élèves fréquenteraient donc des classes neuves.
Le transport des élèves nécessiterait de modifier l’heure de début des classes pour les plus vieux d’environ 25 minutes. Le temps de transport supplémentaire serait autour de
15 minutes. En optimisant le circuit, l’ajout d’un seul autobus pourrait rendre le plan possible. Le CSSCS soutient aussi que le fait de ne plus avoir de classes de trois niveaux à Saint-Just augmenterait les chances de recruter des enseignants dans un contexte où il y a une pénurie partout au Québec.
Lors de la consultation, peu de parents ont exprimé être entièrement en désaccord avec le projet. Quelques-uns, particulièrement des parents d’élèves de Saint-Fabien, ont toutefois fait part de certaines inquiétudes qu’ils ont par rapport à ce changement. Elles sont pour la plupart en lien avec l’aspect monétaire.
Comme il s’agirait d’un changement administratif, le coût du transport serait donc couvert pour les parents. Toutefois, certains craignent que le changement à l’horaire habituel les oblige à devoir utiliser un service de garde, chose qu’ils avaient pu éviter dans le passé. Pour d’autres, les craintes seraient davantage que cette solution puisse ne pas être valable longtemps si le nombre d’élèves devient à nouveau trop bas dans les établissements, ce qui entraînerait un autre changement.
Le conseil d’administration du CSSCS aura finalement à trancher entre deux choix.
Le premier est de maintenir le statu quo, donc aucun changement administratif. Ainsi, l’École St-Just entrerait en phase de transition et il resterait un an à la communauté pour trouver une solution pour augmenter la clientèle de l’école. Dans le cas contraire, elle entrerait en phase de fermeture et les élèves seraient déplacés vers l’École Chanoine-Ferland, qui serait alors près de sa pleine capacité. Le CSSCS soutient que, selon les projections, le bâtiment est suffisamment grand pour accueillir tout le monde, mais il y a une possibilité que, dans l’avenir, certains élèves doivent être relocalisés à l’École secondaire Saint-Paul.
La deuxième option est d’aller de l’avant avec les écoles de cycles. Les projections dont dispose le CSSCS permettraient de voir que le projet est viable à moyen terme, pour au moins les trois prochaines années.
Un sondage a été distribué à tous les parents ayant des élèves fréquentant les deux écoles. Le CSSCS aimerait avoir un taux d’acceptation de 75 % des deux côtés pour aller de l’avant avec le projet. Le conseil d’administration prendra sa décision à la suite de la recommandation de la direction lors de sa prochaine séance publique, soit le 29 avril prochain.


