Rénald Poulin, résident de Saint-Roch-des-Aulnaies, voue une véritable passion à collectionner et à conserver des objets reliés aux différentes branches de l’armée canadienne. Il en possède des milliers datant des années 1800 à aujourd’hui. Il s’agit d’une passion pour les artéfacts militaire, mais aussi pour l’histoire.
La demeure de Rénald Poulin de Saint-Roch-des-Aulnaies est une maison ancienne qu’il rénove avec sa femme depuis plusieurs années afin de la rendre confortable tout en gardant l’aspect historique du bâtiment. Il est donc possible de sentir une passion pour l’histoire dès qu’on franchit le pas de la porte. Toutefois, il est impossible de se douter de tout ce qui s’y cache, car ses trésors sont au sous-sol.
La première pièce au fond attire le regard par la quantité d’objets exposés sur ses murs. Médailles, badges, photos anciennes, documents historiques... Tous ces objets ont un point en commun : les forces armées canadiennes.
En effet, M. Poulin est un collectionneur d’objets militaires. Des années 1800 jusqu’à aujourd’hui, il possède des milliers d’objets en tous genres racontant l’histoire de nombreuses branches de l’armée qui existent ou qui ont déjà existé au Canada. Il s’intéresse particulièrement à celles dont des Québécois faisaient partie des rangs.
Sa passion pour ces objets a débuté vers l’âge de 13 ans alors qu’un de ses oncles qui était militaire lui a remis une boite contenant des badges d’uniforme. Il raconte que cela a éveillé quelque chose en lui et qu’il s’est mis à amasser tous les objets en lien avec l’armée qu’il pouvait trouver. Éventuellement, il a commencé à structurer tous ces objets en formant différentes collections.
Pour sa part, M. Poulin a intégré la milice pendant plusieurs années, mais l’armée n’a jamais été sa principale carrière. Il a plutôt choisi de devenir éducateur spécialisé. Sa collection militaire est toutefois toujours demeurée son principal passe-temps.
Même si tous les murs de la pièce de M. Poulin sont remplis de ses découvertes à travers les années, il surprend davantage en ouvrant la porte d’une deuxième pièce de son sous-sol. Cette dernière est aussi remplie, mais elle présente davantage différents chapeaux, bérets et uniformes de plusieurs époques. On y retrouve aussi des affiches de recrutement d’époque qu’il a fait restaurer.
Plusieurs des collections entreprises par M. Poulin sont désormais complètes après des années de recherches pour retrouver certains badges, écusson ou bouton, mais il en a encore plusieurs d’autres en cours et il est toujours à la recherche de plusieurs objets. Il se rend fréquemment à des conventions, souvent à l’extérieur du Québec, pour dénicher de nouveaux trésors. Dans le passé, il a remis certaines de ses collections à des institutions comme le Musée de la Civilisation de Québec.
Je me souviens
Pour M. Poulin, l’armée et les différents conflits font partie intégrante de l’histoire du Canada et du Québec. Il dit comprendre que certaines personnes ressentent un malaise envers ce qui entoure la guerre, mais il croit que tous ces objets militaires ont une valeur historique importante et qu’ils sont témoins d’une réalité qu’il ne faut pas oublier.
Il découvre aussi toujours de nouvelles informations à propos de l’armée qui n’était pas connue auparavant. Il est donc d’avis que sa passion et ses recherches permettent de faire avancer les connaissances historiques sur le sujet. Pour tous ses artéfacts, il se donne la mission de les conserver, mais aussi de les comprendre et de pouvoir partager ses connaissances.
Il déplore d’ailleurs que peu dans la région semblent s’intéresser à ces objets, ou à l’histoire en général. Le collectionneur avoue aussi s’inquiéter de ce qui pourrait arriver à tous ces artéfacts dans l’avenir. Il souhaite donc que des jeunes commencent à s’y intéresser afin qu’il puisse avoir une relève et que ces objets ne tombent pas dans l’oubli.
Une passion familiale
Même si la collection de M. Poulin occupe une bonne partie du sous-sol de sa maison et qu’il y consacre de nombreuses heures, la femme M. Poulin, Francine, affirme que le passe-temps de son mari ne la dérange aucunement. Elle se dit même très fière de son travail, car elle croit aussi qu’il est important de conserver des objets avec autant de valeur historique.
D’ailleurs, elle a elle-même sa petite collection située au salon. En effet, elle collectionne des objets de mode de l’époque victorienne depuis quelques années.