La Fédération amérindienne des sangs-mêlés organise un premier pow-wow au parc St-Nicolas de Montmagny les 10 et 11 août. Il s’agira d’une occasion pour la population d’en apprendre plus sur l’artisanat autochtone et les différents peuples ayant habité sur le territoire.
Un pow-wow est défini comme étant un rassemblement d’autochtones. Traditionnellement, il s’agissait d’une occasion festive pour se réunir et échanger. Il s’agit d’ailleurs du type d’ambiance que souhaite ramener la Fédération amérindienne des sangs-mêlés en organisant un premier pow-wow au parc St-Nicolas à Montmagny.
Comme il était important pour les organisateurs d’offrir l’activité gratuitement à la population, ils ont choisi de mettre l’accent sur l’artisanat et le partage de la culture autochtone. Plusieurs artisans ont donc été invités à présenter leurs créations et à partager leur savoir-faire unique qui, souvent, est transmis de génération en génération. Des tipis seront aussi montés afin de présenter ces habitations
traditionnelles.
La Fédération invite tous les gens qui croient avoir du sang autochtone à venir échanger avec ses membres afin d’en apprendre davantage sur leurs origines. Le reste de la population sera également bienvenu et pourra découvrir certains aspects de cette culture qui fait partie de l’histoire du territoire.
Durant l’événement, une grande sculpture de bois de l’artiste Jean Morin sera dévoilée au public, puis elle sera donnée à la Ville de Montmagny afin qu’une œuvre représentant la culture autochtone puisse être mise en valeur dans le secteur.
Les organisateurs ajoutent que la Ville de Montmagny a démontré un intérêt à continuer d’accueillir l’événement dans les prochaines années. La Fédération commence avec une plus petite première édition mais, si les citoyens démontrent un intérêt, elle souhaiterait que le pow-wow métis devienne un événement annuel et qu’il prenne de l’ampleur.
Marc Langlois, anthropologue, généalogiste et membre de la Fédération, explique qu’en 1755, une ordonnance de déportation est délivrée en Acadie et les soldats anglais détruisent de nombreux bâtiments, forçant ainsi Acadiens, métis et autochtones à quitter le territoire. Cette période a été nommée « Le Grand Déménagement». Jusqu’en 1764, plus de 18 000 personnes seront en fuite et plusieur choisiront de remonter le fleuve pour s’installer sur les territoires aujourd’hui appelés Kamouraska, Chaudière-Appalaches, Bellechasse, Beauce, etc. La Fédération appelle cette portion du territoire québécois Wobtegwa. La Fédération amérindienne des Sangs-mêlés a été fondée autour de 2017. Elle a pour mission le partage de la culture traditionnelle des gens qui ont habité la région. Présentement, les données généalogiques compilées et vérifiées par la Fédération révèlent plus de 1 900 personnes sur le territoire du Wobtegwa qui sont des descendants de couples mixtes (personne blanche et personne autochtone).