24 avril 2024

Alex Barré-Boulet à la conquête de la Coupe Stanley

Après avoir vibré au rythme de Samuel Blais et de ses Blues de St-Louis il y a deux ans, la Côte-du-Sud s’apprêterait-elle à vibrer au rythme d’Alex Barré-Boulet et du Lightning de Tampa Bay ce printemps? Bien sûr, les Blues et Samuel aspirent encore à la Coupe Stanley! Mais leur premier défi sera de taille : se mesurer au Golden Knight de Las Vegas, une équipe favorite parmi les preneurs aux livres pour aspirer aux grands honneurs contre… Tampa Bay, les actuels détenteurs du précieux trophée. À l’aube des séries, le journal a communiqué avec le hockeyeur qui a donné ses premiers coups de patins dans le circuit Betman au cours des dernières semaines, afin qu’il nous livre ses commentaires : « La LNH, c’est assez impressionnant. Je dirais que la vitesse et la rapidité d’exécution du jeu sont les facteurs qui prédominent par rapport à la Ligue américaine. » Rappelé sur l’équipe de réserve il y a quelques semaines déjà, il avait disputé treize matchs à ce jour, évoluant entre autres avec Brendan Point et Ondrej Palet, au sein des deux premiers trios. Questionné à savoir comment il entrevoyait l’avenir, le sympathique athlète réplique : « Je vis au jour le jour. Je n’ai aucune idée de ce que l’avenir me réserve, alors je donne le maximum. J’évolue sur un trio régulier et je joue sur le 2e jeu de puissance. Que demander de mieux? Tampa Bay, c’est la plus belle chose. Je suis payé pour jouer au hockey, je vis dans une ville où il fait toujours beau, 30 degrés chaque jour. Je suis vraiment très heureux. » Un long parcours Barré-Boulet connait mieux que quiconque les sacrifices et les efforts qu’il a dû s’imposer pour atteindre cet objectif. Celui qui a été nommé le meilleur joueur junior canadien il y a trois ans alors qu’il évoluait avec l’Armada de Blainville Boisbriand avait marqué 53 buts et récolté 116 points. Au cours des deux années suivantes, il a inscrit 61 buts en 134 joutes, étant nommé recrue de l’année et participant au match des étoiles. Mais il se rappelle le chemin parcouru.  Alors qu’il avait évolué parmi l’élite dans la catégorie pee-wee avec l’Express à Lévis, il est revenu à Montmagny la saison suivante pour y disputer sa première saison dans le bantam CC. Il raconte : « J’avais même raté le début de saison parce que j’avais subi une fracture de la clavicule. Dans le fond, j’étais aussi content car cela m’avait permis de jouer avec mes chums une dernière saison ». Pour ce marqueur exceptionnel, le mot équipe a toujours pris une signification réelle. « Avec Tampa Bay, on pense aussi en fonction de l’équipe en premier. Je ne sais pas quand Steven Stamkos et Nikita Kucherov vont revenir. Mais peu importe le rôle, je serai prêt pour aider. Quand un gars comme Mathieu Joseph se retrouve sur la 4e ligne, ça donne une idée de la profondeur de notre club. Peu importe avec qui on joue, nous sommes portés vers l’offensive. » Le Magnymontois de 23 ans sait qu’il a de l’avenir avec cette organisation. Le directeur général Julien Brisebois jongle de brillante façon avec la nouvelle réalité de la masse salariale. Et Tampa a toujours su par le passé se démarquer par la signature d’agents libres. Barclay Goodrow, Yanni Gourde et Tyler Johnson n’ont jamais été repêchés mais recrutés comme agents libres, dont les deux derniers par Tampa Bay. Ils sont considérés comme des bagarreurs, des hockeyeurs de caractère qui luttent férocement pour rester au sein de l’alignement. La philosophie de l’organisation est donc de développer les espoirs à Syracuse. Le Québécois Benoît Groulx a le mandat de les amener aux portes de la LNH. Barré-Boulet est d’ailleurs représenté par le même agent que Gourde, le notaire Paul Corbeil, de Paraphe à Trois-Rivières. Michel Boucher, aussi de la Cité de Laviolette, agit comme dépisteur pour Tampa. Il faut croire que les Québécois à Tampa Bay bénéficient d’une meilleure écoute que ceux des Canadiens de Montréal! Le noyau du Lightning est développé par l’organisation, tout le contraire de ce que l’on voit à Montréal. La pression? Le centre reconnu pour ses talents offensifs demeure prudent dans ses commentaires, quoiqu’il avoue filer le parfait bonheur dans cette ville américaine. « Il y a de la pression aussi ici. Mais il y a tellement de choses à faire mis à part le hockey. Il y a le baseball, le football, etc. À Montréal, il y a tellement de pression sur les Québécois. C’est sûr qu’il y en a moins ici. » En juillet 2019, Alex Barré-Boulet se rappelle qu’il prenait place dans le camion devançant celui de Samuel Blais, le vainqueur de la Coupe Stanley, sur la rue St-Jean-Baptiste à Montmagny. Croit-il pouvoir vivre sa parade à son tour? « Je ne veux pas regarder trop loin. Mais c’est certain que ce serait un bel accomplissement. » Les prochaines semaines nous diront s’il pourra concrétiser son rêve ou bien si son ami d’enfance, Samuel, lui jouera le même tour que lui et ses comparses ont fait subir à l’ensemble des équipes de la LNH en 2019. Ce dernier connaît une fin de saison intéressante, avec une dizaine de buts à sa fiche en moins de 40 parties. À quelques reprises, son nom a été rayé de l’alignement. Mais avouons qu’il serait intéressant de vivre un affrontement Tampa / St-Louis!