06 décembre 2025

Direction hockey universitaire américain pour Matt Gosselin

Le hockeyeur magnymontois Matt Gosselin continuera son développement aux États-Unis à partir de la saison 2027-2028. Il s’est engagé avec l’université de Clarkson dans l’État de New York. Il terminera son stage junior dans la Ligue de hockey junior Maritimes Québec, avant de rejoindre la formation qui évolue en première division de la National Collegiate Athletic Association (NCAA).

L’engagement s’est confirmé après quelques mois d’échanges. Selon l’attaquant magnymontois, Clarkson a été l’une des premières formations à démontrer un intérêt envers son profil. Après quelques mois de discussion, de rencontres et quelques parties où l’organisation a pu le voir évoluer, l’offre est tombée. « Je voyais qu’ils aimaient le type de joueur que je suis. Et de mon côté, je sentais un bon fit dans nos rencontres, explique Matt Gosselin. C’est une grosse décision pour mon futur, mais c’est une décision dont je suis extrêmement content. »

« Je suis vraiment excité. C’est un nouveau défi. Avec une nouvelle place, une nouvelle équipe, un nouvel entraîneur. Ce sont vraiment des choses dont j’ai hâte », lance-t-il.

Une trajectoire qui a changé

Depuis l’an dernier, les joueurs qui évoluent dans la Ligue de hockey canadienne peuvent s’engager auprès de programmes universitaires américains. Lors de son passage au sein des Chevaliers de Lévis dans la Ligue de développement de hockey M18 AAA, Matt Gosselin devait décider entre un parcours junior canadien ou universitaire américain. La NCAA n’était pas dans ses plans initialement. « Quand j’étais M18 AAA, c’était une décision à prendre si on décidait d’aller jouer junior ou de prendre le parcours pour ensuite faire le saut NCAA. Moi, j’avais pris la décision d’aller faire mes années juniors au Québec. C’était mon rêve de petit gars, et je croyais en mes chances. Quand la réglementation a changé l’année dernière, c’est sûr que plein de nouvelles portes se sont ouvertes. J’ai pris ça avec beaucoup de positifs, et ça permet aussi de me développer pendant un autre quatre ans. »

L’Université Clarkson est située à cinq heures de Montmagny. L’établissement cochait plusieurs cases importantes, dont la proximité, ce qui permettra à ses parents d’assister aux rencontres régulièrement, mais également l’aspect académique a eu son penchant. Il choisira son programme d’études au cours des prochaines années. Selon un classement du magazine d’actualité américain, US News & World Report, Clarkson affiche le 143e rang des meilleures universités américaines. « C’est une très bonne école. Niveau étude, je suis quelqu’un qui prend ça au sérieux », rappelle-t-il.

Le défi linguistique ne l’inquiète pas plus qu’il faut. Il parle déjà anglais dans le vestiaire et partage souvent la route avec son coéquipier Matéo Nobert qui est parfaitement bilingue. Matt reconnaît qu’un ajustement devra se faire une fois rendu sur les chaises de classe. « Le fait qu’il y aura des Québécois là-bas va m’aider. Au niveau hockey, que l’entraîneur soit anglophone ou francophone, backcheck ou forecheck, on se comprend. C’est dans les cours que ce sera un plus gros défi. Ce sera la première fois que je vais suivre des cours d’histoire en anglais. »

Gosselin aura l’occasion d’évoluer sous les ordres de Jean-François Houle, ex-entraîneur du Rocket de Laval. Houle est un ancien joueur des Golden Knights de Clarkson. Il a également fait ses débuts comme entraîneur au sein de la même organisation. Il est revenu aux sources l’an dernier, après dix saisons chez les professionnels. « Au niveau hockey, c’est très positif. C’est quelqu’un qui a beaucoup d’expérience », ajoute celui qui évolue présentement pour l’Armada de Blainville-Boisbriand.

Une porte vers le hockey
professionnel

Au cours de son existence, l’Université Clarkson aura formé des joueurs qui ont par la suite évolué au sein des professionnels. C’est notamment le cas de Willie Mitchell qui a joué 907 matchs dans la Ligue nationale de hockey (LNH) et a remporté deux coupes Stanley avec les Kings de Los Angeles. Au total, 29 joueurs ont percé les rangs professionnels, autant en Amérique du Nord qu’en Europe. Dans l’édition actuelle des Golden Knights, les droits de deux joueurs appartiennent à des organisations de la LNH « Mon but, c’est de jouer au hockey le plus longtemps possible. Quatre années de développement, c’est énorme. C’est sûr que ça fait partie de mon rêve de gagner ma vie avec ça », souligne Matt Gosselin, qui veut pour le moment se concentrer sur sa saison avec l’Armada de Blainville-Boisbriand.