16 avril 2025

LE SYNDROME DU COLON IRRITABLE (SCI)

Beaucoup de patients souffrent de symptômes digestifs récurrents: crampes abdominales, flatulences, ballonnements, constipation et/ou diarrhée. Parmi eux, plusieurs peuvent s’être fait diagnostiquer un syndrome du colon irritable (SCI). En effet, 20% des gens souffriraient de cette affection, ce qui en fait une cause importante d’absentéisme au travail. Il est important de différencier le SCI, qui est un trouble fonctionnel, de la colite ou de la maladie de Crohn, qui sont des maladies inflammatoires de l’intestin pouvant avoir des coséquences bea coup plus graves. C’est pour cette raison que nous référons au médecin les patients lorsqu’ils éprouvent une forte douleur ou qu’ils ont du mucus et/ou du sang dans leurs selles.

Aussi, contrairement aux maladies inflammatoires de l’intestin, le SCI ne présente pas un risque augmenté de cancer colorectal chez les patients atteints.

Il faut savoir que le SCI ne se traite pas. L’approche en est une de soulagement et de prévention des symptômes.

Pour contrôler le transit intestinal, il est important de manger des aliments riches en fibre et d’avoir une hydratation adéquate. Il est bien sûr possible d’utiliser certains médicaments, en vente libre et certains sous ordonnance, afin de soulager les différents symptômes. Il est cependant primordial d’ajuster notre alimentation car c’est la voie la plus efficace pour diminuer la fréquence des symptômes du SCI. Certains patients peuvent même faire des liens directs avec des aliments spécifiques et ainsi tenter de les éliminer de leur diète. Pour des personnes aux prises avec des symptômes persistants et plus incommodants, il est donc judicieux de consulter une nutritionniste. Il est aussi important de savoir que le stress a tendance à exacerber le SCI.

En conclusion, n’hésitez pas à nous consulter si vous avez des symptômes compatibles avec le SCI ou si vous en avez reçu le diagnostic. Le soulagement des symptômes doit se faire de manière individualisée car les symptômes varient d’un patient à l’autre. Même si parler de vos symptômes vous gêne, vous savez maintenant que vous êtes loin d’être seuls à en souffrir.