22 novembre 2024

Elle se désorganise et se retrouve accusée

Une relation toxique a conduit une femme sans histoire dans la délinquance. Heureusement, elle a pris les mesures nécessaires pour s’en sortir, et le tribunal l’a épargnée malgré la gravité des crimes commis.

Les événements en question commencent le 17 septembre 2023. L’accusée peine à surmonter une rupture et bombarde son
ex-conjoint de textos agressifs, l’accusant de diverses choses. Comme elle ne reçoit pas de réponse, elle accède à son domicile en son absence et y entre par effraction. Elle y met le désordre, lui envoie des photos des lieux, et repart avec ses chats. Après avoir découvert le chaos chez lui et la disparition de ses
animaux, l’homme se rend chez elle pour la confronter et récupérer ses bêtes poilues.

Sur place, il constate qu’elle est en crise. Elle s’en prend physiquement à lui et à son véhicule en crevant un pneu. Plus tard, alors que son ex est retourné chez lui, elle y revient, défonce une porte et agresse les trois personnes présentes, tout en tenant des propos
suicidaires.

Trois jours après, le 20 septembre 2023, l’homme contacte de nouveau la police, affirmant que la femme est désorganisée et potentiellement en proie à mettre fin à ses jours. Dans la soirée, les agents la repèrent au volant de son automobile en marche, stationné dans sa cour arrière. Elle avale à ce moment une pleine boîte de pilules et boit une bière. Refusant de coopérer, elle accélère brusquement et percute à deux reprises une voiture de patrouille, mettant en danger les constables présents.

Il a fallu plusieurs efforts aux policiers pour l’extraire de son véhicule, ce qu’ils ont réussi en brisant une fenêtre. Elle se désorganise alors complètement, résistant à son arrestation en crachant, en les menaçant, et en tentant de les mordre. Une forte odeur d’alcool s’échappe de son haleine et plusieurs canettes de bière sont trouvées dans son automobile.

Finalement, mercredi 7 août dernier, au Palais de justice de Montmagny, la femme a plaidé coupable à six chefs d’inculpation, dont entrée par effraction, méfaits, voies de fait armées, entrave et conduite avec les facultés affaiblies.

Sur la voie de la rédemption

Pour expliquer ses agissements de 2023 au juge Stéphane Poulin, de la Cour du Québec, chambre criminelle et pénale, les procureurs ont indiqué que l’accusée vivait une relation toxique avec son ex, marquée par la violence conjugale. Des accusations ont d’ailleurs aussi été portées contre l’homme, et le dossier est toujours en cours.

Depuis son arrestation, l’accusée, qui n’avait pas d’antécédents judiciaires, a adopté un comportement exemplaire. Elle a strictement respecté ses conditions de remise en liberté, n’a pas repris la route, et a suivi avec succès une psychothérapie.

Compte tenu de cela, le tribunal a entériné une suggestion de peine commune des avocats. Elle a ainsi été condamnée à une période de probation de deux ans, incluant l’obligation de compléter toute thérapie recommandée. De plus, elle devra effectuer 150 heures de travaux communautaires et payer une amende de 1 000 $ pour conduite avec capacités affaiblies. Son permis a
également été suspendu pour un an.