18 avril 2024

Journées de la persévérance scolaire: Chaudière-Appalaches présente un meilleur taux de diplomation global qu'au niveau national

Les Partenaires pour la réussite éducative en Chaudière-Appalaches (PRÉCA) révèlent les résultats d’une étude sur la réussite scolaire. L’organisme y pointe certains facteurs qui semblent influencer le décrochage scolaire chez les jeunes dans la région. Chez les plus petits Selon PRÉCA, l’environnement dans lequel les enfants entre 0 et 5 ans grandissent semble influencer leur développement à la fin de la maternelle. Les jeunes enfants seraient plus à risque d’avoir des difficultés scolaires s’ils évoluent dans ces conditions : ils ont des parents qui reçoivent peu de soutien de leur entourage, ils ont une mère sans diplôme d’études secondaires ou ils ont des parents qui sont séparés depuis moins de deux ans. Le fait que le bébé soit né d’une mère ayant moins de 20 ans pourrait aussi avoir une influence. PRÉCA note toutefois que ce dernier facteur serait toutefois moins marqué dans la région de Chaudière-Appalaches que dans l’ensemble du Québec (0,8% contre 1,3% en 2020.) Au primaire Certaines habilités qu’ont les enfants en maternelle permettraient déjà de prédire leur réussite scolaire en 4e année. Entre autres, les jeunes qui connaissent déjà les nombres réussiraient mieux dans toutes les matières en 4e année et présenteraient un plus haut taux d’intérêt pour l’école. Selon PRÉCA, il faudra surveiller dans les prochaines années le retard dans les apprentissages en littératie et en numératie des élèves. Déjà durant les vacances estivales, on observe le phénomène de « glissade de l’été », soit le recul dans les apprentissages des jeunes durant la longue pause de l’été. L’organisme craint que cela puisse être amplifié par les multiples fermetures causées par les éclosions de COVID-19. Au secondaire En Chaudière-Appalaches, le pourcentage de jeunes adoptant certains comportements à risque pour leur réussite scolaire est plus élevé que dans l’ensemble du Québec selon les chiffres de 2016-2017. Plus d’adolescents admettent consommer des drogues (22,9% dans la région contre 20% au Québec), faire l’usage de cigarettes électroniques (18,5% contre 10,9%) ou fumer la cigarette (3% contre 2,4%.) Plus de jeunes du secondaire prendraient des médicaments pour contrôler l’anxiété, la dépression ou pour améliorer la concentration (20,8% contre 18%). Les élèves du secondaire sont aussi plus nombreux à occuper un emploi dans la région administrative. En Chaudière-Appalaches, 70,9% travaillent durant l’année scolaire contre 52,6% dans l’ensemble du Québec. Environ 15,3% travaillent plus de 15 heures par semaine. Le taux de jeune à risque de décrochage est aussi plus élevé en Chaudière-Appalaches, soit 21,9% contre 17,5% dans la province. Taux de diplomation Selon PRÉCA, malgré plusieurs facteurs plaçant les jeunes à risque de décrocher, la région peut tout de même se réjouir, car elle présente un taux global de diplomation plus élevé qu'au niveau national. Pour le public, selon les données provenant de cohortes ayant débuté en 2013, 79,2% des élèves ont obtenu leur diplôme. Ce taux est 0,6% supérieur à celui du Québec. Dans le privé et le public réunis, il est de 81% dans la région contre 79,7% à l’échelle nationale. Le taux de diplomation des jeunes connaissait une légère augmentation avant la pandémie. Selon PRÉCA, il est impossible de savoir l’impact qu’aura cette dernière pour le moment, mais l’organisme mentionne tout de même qu’elle a amené plusieurs facteurs de risques de décrochage chez les jeunes.

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