18 avril 2024

Les CPE de Chaudière-Appalaches en grève

Les 14 et 15 octobre, les travailleurs en CPE syndiqués à la CSN de Québec-Chaudière-Appalaches feront la grève. Ils manifestaient devant leurs établissements respectifs la première journée et se rendront devant l’hôtel du Parlement de Québec pour un grand rassemblement afin d’accroitre la pression sur le gouvernement pour l’amélioration de leurs conditions de travail. À la fin de l’été, 11 000 travailleurs affiliés au syndicat CSN de Québec-Chaudière-Appalaches se sont dotés d’un mandat de grève de 10 jours. La première journée a eu lieu le 24 septembre dernier, mais les travailleurs jugent que peu de progrès ont été réalisés depuis à la table des négociations. Selon le syndicat, ces deux nouvelles journées de grèves étaient donc nécessaires. « Nos membres ont voté en faveur de la grève à 97 %. Elles sont au bout du rouleau et prêtes à se battre pour se faire respecter. Pendant ce temps, la partie patronale se pointe à la table, non seulement avec des offres financières insuffisantes, mais avec des demandes de reculs inacceptables qui risquent de pousser encore plus de travailleuses vers la sortie. C’est ahurissant! », déplore la présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des CPE de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Mélanie Pelletier. Parmi les revendications des travailleurs, on retrouve une augmentation salariale équitable pour tous les titres d’emploi. Par exemple, selon le syndicat, une technicienne en service de garde scolaire gagnait 29,05 $ l’heure, au maximum de l’échelle salariale (avant la négociation du secteur public), contre 25,15 $ pour une éducatrice en CPE alors que les deux ont la même formation collégiale. Les manifestants demandent aussi des moyens pour donner de meilleurs services aux enfants, dont ceux à besoins particuliers, ainsi que le respect en tout temps des ratios pour la sécurité des tout-petits. Ils souhaitent également avoir du temps pour la préparation du dossier de l’enfant et pour la gestion de la cuisine. « Le réseau est un acquis social majeur qui a fait énormément pour l’avancement du Québec, et notamment des femmes; c’est grâce aux travailleuses des CPE si des centaines de milliers de parents peuvent se rendre au travail l’esprit tranquille chaque matin. Or, ce merveilleux réseau est mis en péril par la faible reconnaissance des travailleuses qui le tiennent à bout de bras; il est plus que temps de redresser la barre et de donner des conditions de travail et un salaire à la hauteur de leur importance aux travailleuses des CPE », ajoute la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), Barbara Poirier.

Articles reliés