
Fin de Desjardins Entreprises Côte-du-Sud

Depuis quelques semaines, Desjardins Entreprises Côte-du-Sud n’existe plus. Les services pour les entrepreneurs membres des régions de Montmagny-L’Islet seront maintenant assurés par le Centre Desjardins Entreprises Lévis-Chaudière-Appalaches-Nord. Il s’agit d’une décision prise principalement en raison du manque de main-d’œuvre dans le domaine, selon le directeur Sylvain Racine.
Depuis la fermeture du Centre Desjardins Entreprises Côte-du-Sud le 14 février dernier, le Centre Desjardins Entreprises Lévis-Lotbinière-Bellechasse a été renommé le Centre Desjardins Entreprises Lévis-Chaudière-Appalaches-Nord , explique son directeur Sylvain Racine, qui s’occupe maintenant des dossiers des membres dans les MRC de Montmagny et L’Islet. Il ajoute que « Lévis » a été conservé dans l’appellation à cause de la signification importante de cette ville au sein du Mouvement Desjardins. Il ne qualifie toutefois pas ce changement d’une fusion entre les deux centres, car une partie des dossiers, soit ceux des membres du Kamouraska, ont été transférés vers le Centre Desjardins Entreprises Bas-Saint-Laurent et Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.
« Il y a plusieurs années, il y avait une cinquantaine de Centres, aujourd’hui il y en a une vingtaine. C’est une évolution naturelle qui s’est faite en fonction des besoins de nos membres. Aussi, lorsque tu es un petit centre, c’est excessivement difficile d’avoir toutes les ressources disponibles pour bien servir les gens. Les entreprises sont aussi beaucoup plus spécialisées qu’avant. C’est donc difficile de bien cerner leurs besoins avec une équipe plus limitée », explique M. Racine. Le directeur ajoute que, depuis quelques années, il est compliqué de recruter des directeurs de compte, car il y a peu de candidats, mais beaucoup d’offres parmi différentes institutions financières. Cela rendrait également la rétention du personnel plus difficile. M. Racine souligne que la situation était déjà difficile à Lévis, mais qu’elle l’était encore plus pour le Centre de Côte-du-Sud, car il desservait un plus petit bassin de population. Il y avait donc fréquemment de la collaboration entre les deux centres afin de partager les ressources. M. Racine explique donc que les directeurs trouvaient qu’il s’agissait d’une décision logique que de mettre fin aux activités du Centre de Côte-du-Sud et de les regrouper avec celles d’un autre centre. Il ajoute que Bruno Fournier, anciennement directeur du Centre de Côte-du-Sud, a fait partie de cette prise de décision.
Seul M. Fournier aurait choisi de relever de nouveaux défis chez Desjardins, son poste ayant été aboli, et les autres employés du Centre de Côte-du-Sud auraient tous également trouvé de nouvelles fonctions au sein de l’institution financière.
Les différents points de services Desjardins Entreprises en Côte-du-Sud restent disponibles au besoin, mais M. Racine souligne que dans la majorité des cas, les employés de Desjardins se déplacent directement chez les entrepreneurs et non le contraire.
Plusieurs entrepreneurs ont possiblement remarqué qu’ils n’avaient plus de directeur de compte assigné à leur dossier. M. Racine souligne que cela n’est pas en lien avec la dissolution de Desjardins Entreprises Côte-du-Sud, mais davantage d’un projet à l’échelle de la province, soit le Programme d’efficience et de transformation de la ligne d’affaires Desjardins Entreprises. Il explique que les entrepreneurs avec des besoins de financement restreint où les petites entreprises seront servis différemment, principalement à cause de la rareté de main-d’œuvre. « Pour cette clientèle, il était difficile d’avoir une stabilité de directeur de compte pour ces entreprises qui les servirait année après année. Il y avait donc toujours du changement. Une solution un peu plus large a donc été trouvée, soit d’assigner une équipe et non une personne. » Le directeur affirme donc qu’il n’est pas question d’offrir moins de services, mais plutôt de les offrir différemment en s’adaptant aux ressources disponibles et aux besoins des membres.


