01 avril 2025

Le non-respect des mesures de sécurité comme cause de l’accident ayant causé la mort d’un travailleur à Saint-Roch

En mai 2024, une collision entre un camion atténuateur d’impact et une semi-remorque a causé la mort d’un travailleur sur l’autoroute 20 à Saint-Roch-des-Aulnaies. La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) publie son rapport dans lequel les enquêteurs mettent le non-respect de mesures de sécurité comme une des causes de l’accident.

Le rapport de la CNESST rappelle les faits de l’accident qui s’était produit le 21 mai 2024 autour de 12 h 30. Quatre travailleurs de l’entreprise Béton Brunet ltée effectuaient l’installation de dispositifs de signalisation dans l’accotement de droite sur l’autoroute 20 en direction est à Saint-Roch-des-Aulnaies. Un véhicule atténuateur d’impact était immobilisé sur la voie de droite. Un camion semi-remorque qui circulait dans cette voie est entré en collision avec le véhicule, ce qui a provoqué son renversement. La semi-remorque s’est retrouvée sur le terre-plein central et a pris feu. Le conducteur du véhicule atténuateur d’impact est décédé, celui de la semi-remorque a subi plusieurs blessures. L’accident s’est produit alors que des travailleurs installaient de la signalisation à la hauteur du km 426 pour prévenir la circulation de travaux d’inspection d’un pont qui se déroulerait au km 427. Le rapport indique que les travailleurs qui étaient en train d’installer la signalisation ont entendu le klaxon du véhicule et se sont précipités en lieu sûr. Alors que la semi-remorque se dirigeait vers l’atténuateur d’impact dans la voie de droite, un véhicule utilitaire sport (VUS) effectuait un dépassement dans la voie de gauche, l’empêchant ainsi de changer de voie. Lorsque la voie se serait libérée, le conducteur du camion aurait dirigé son véhicule vers la voie de gauche et appliqué les freins, mais il était trop tard pour éviter de percuter le véhicule. Les travailleurs et le conducteur du VUS qui s’était immobilisé plus loin ont appelé les secours et porté assistance aux blessés. Le décès du conducteur dans le camion atténuateur d’impact a été constaté sur les lieux.

La caméra de bord d’un camion qui suivait la semi-remorque a permis aux enquêteurs de voir des images de l’accident. Il était toutefois impossible de déterminer si la flèche de signalisation derrière le camion atténuateur d’impact était en fonction.

Cause de l’accident

Deux causes ont été retenues par les enquêteurs à la suite de l’analyse de l’incident.

Premièrement, le rapport souligne la présence du véhicule atténuateur d’impact sur la voie de droite et la réaction tardive du conducteur de camion semi-remorque. Comme un accotement asphalté d’une largeur suffisante était disponible, les véhicules des travailleurs auraient dû se trouver à cet endroit et non sur la voie de droite selon les consignes de sécurité prescrite pour ce genre de travaux. Le rapport note également qu’une vidéo de l’accident montre que le conducteur de camion semi-remorque a tardé à réagir à la présence de véhicules devant lui et qu’il a appliqué les freins et changé de voie qu’à la dernière limite. Les enquêteurs soulignent qu’il est possible que le conducteur était distrait juste avant l’accident.

Comme deuxième cause, la CNESST relève que la planification, l’exécution et le contrôle des travaux d’installation des dispositifs de signalisation étaient déficients. Le rapport souligne que les méthodes utilisées, comme le placement du camion atténuateur d’impact sur la voie de droite, sont des méthodes désuètes qui ne devraient plus être appliquées.

À la suite de la publication des conclusions de l’enquête, la CNESST a transmis son rapport à plusieurs associations de travailleurs afin qu’ils sensibilisent leurs membres au respect des dernières normes de sécurité lorsqu’ils effectuent des travaux de signalisation. Plusieurs organisations responsables des travaux et des formations l’ont également reçu afin que les cours soient peut-être adaptés pour permettre aux travailleurs de mieux comprendre les mesures qui s’appliquent selon les différentes situations.

$!Le camion atténuateur d’impact après l’accident. (Photo: CNESST)

L’accident s’est produit alors que des travailleurs installaient de la signalisation à la hauteur du km 426 pour prévenir la circulation de travaux d’inspection d’un pont qui se déroulerait au km 427. Le rapport indique que les travailleurs qui étaient en train d’installer la signalisation ont entendu le klaxon du véhicule et se sont précipités en lieu sûr. Alors que la semi-remorque se dirigeait vers l’atténuateur d’impact dans la voie de droite, un véhicule utilitaire sport (VUS) effectuait un dépassement dans la voie de gauche, l’empêchant ainsi de changer de voie. Lorsque la voie se serait libérée, le conducteur du camion aurait dirigé son véhicule vers la voie de gauche et appliqué les freins, mais il était trop tard pour éviter de percuter le véhicule. Les travailleurs et le conducteur du VUS qui s’était immobilisé plus loin ont appelé les secours et porté assistance aux blessés. Le décès du conducteur dans le camion atténuateur d’impact a été constaté sur les lieux.

La caméra de bord d’un camion qui suivait la semi-remorque a permis aux enquêteurs de voir des images de l’accident. Il était toutefois impossible de déterminer si la flèche de signalisation derrière le camion atténuateur d’impact était en fonction.

Cause de l’accident

Deux causes ont été retenues par les enquêteurs à la suite de l’analyse de l’incident.

Premièrement, le rapport souligne la présence du véhicule atténuateur d’impact sur la voie de droite et la réaction tardive du conducteur de camion semi-remorque. Comme un accotement asphalté d’une largeur suffisante était disponible, les véhicules des travailleurs auraient dû se trouver à cet endroit et non sur la voie de droite selon les consignes de sécurité prescrite pour ce genre de travaux. Le rapport note également qu’une vidéo de l’accident montre que le conducteur de camion semi-remorque a tardé à réagir à la présence de véhicules devant lui et qu’il a appliqué les freins et changé de voie qu’à la dernière limite. Les enquêteurs soulignent qu’il est possible que le conducteur était distrait juste avant l’accident.

Comme deuxième cause, la CNESST relève que la planification, l’exécution et le contrôle des travaux d’installation des dispositifs de signalisation étaient déficients. Le rapport souligne que les méthodes utilisées, comme le placement du camion atténuateur d’impact sur la voie de droite, sont des méthodes désuètes qui ne devraient plus être appliquées.

À la suite de la publication des conclusions de l’enquête, la CNESST a transmis son rapport à plusieurs associations de travailleurs afin qu’ils sensibilisent leurs membres au respect des dernières normes de sécurité lorsqu’ils effectuent des travaux de signalisation. Plusieurs organisations responsables des travaux et des formations l’ont également reçu afin que les cours soient peut-être adaptés pour permettre aux travailleurs de mieux comprendre les mesures qui s’appliquent selon les différentes situations.