La belle-mère indigne, dont nous tairons l’identité afin de protéger celle de la victime, faisait face à trois chefs d’accusations lors de son procès qui s’est conclu le 5 mars 2024 au palais de justice de Montmagny : harcèlement criminel, voies de fait et cruauté envers les animaux.
Lors de son témoignage au procès, la victime mineure a relaté plusieurs événements troublants. Entre 2021 et 2022, celle-ci vivait une relation difficile avec sa belle-mère, la conjointe de son père. Dans ce contexte, l’accusée a posé sur elle plusieurs actes de violence à maintes reprises. Elle l’a notamment prise à la gorge, l’a poussée, lui a tiré les cheveux, lui a rentré ses ongles dans le cou, etc. Elle a aussi été victime de cris et de menaces.
De plus, dans un emportement de violence, la belle-mère indigne est allée jusqu’à empoigner le chat de la victime, lui a tordu le cou pour le tuer devant celle-ci, avant de lui lancer au visage le pauvre animal décédé, en lui disant ‘’qu’elle souhaitait lui faire la même chose’’.
L’Honorable juge Stéphane Poulin, de la cour du Québec, chambre criminelle et pénale a qualifié le témoignage de l’adolescente de fiable, crédible et convaincant. Il n’a noté aucune contradiction majeure dans celui-ci, qui lui est apparu vraisemblable. Il a également noté que la victime était précise dans son récit, tant sur les éléments essentiels que périphériques, et qu’elle n’avait pas été ébranlée en contre-interrogatoire. Finalement, il a cru l’adolescente.
La belle-mère a aussi témoigné lors de l’audience. Elle a admis du bout des lèvres avoir commis certains gestes de violence envers sa belle-fille, tout en tentant de se justifier. Elle a aussi avoué avoir tué son chat, mais dans un but de mettre fin à ses souffrances. Quant aux autres gestes reprochés, elle a offert une dénégation générale.
Au final, le juge Poulin a rejeté du revers de la main son témoignage. Il a noté que celui-ci était évolutif et qu’il différait de ses déclarations antérieures. Les explications fournies pour expliquer ses gestes lui sont apparues comme étant déraisonnables et invraisemblables. Le magistrat a également reproché à la belle-mère d’avoir dénigré la victime lors de son témoignage et d’avoir fait preuve d’impatience lors du contre-interrogatoire. Ainsi, elle n’a pas été crue et n’a pas soulevé de doutes raisonnables.
Le conjoint de la belle-mère indigne, le père de la victime, a également témoigné à la défense de l’accusée. Néanmoins, la stratégie s’est retournée contre celle-ci car il l’a contredite sur des éléments importants du dossier. Le magistrat a conclu qu’il s’agissait d’un témoignage de complaisance.
La belle-mère indigne a ainsi été déclarée coupable des trois chefs d’accusation portés contre elle. Les représentations sur la peine auront lieu a une date ultérieure, car la défense a demandé la confection d’un rapport présentenciel.