11 novembre 2024

Ces réservistes qui ont choisi de s’enrôler

Des étudiants, des entrepreneurs… on retrouve toutes sortes de gens sur la base militaire de Valcartier lors d’un exercice de la Force de réserve des Forces Armées Canadiennes (FAC). Le Journal a rencontré plusieurs de ces réservistes dernièrement et ils nous ont expliqué ce qui les a poussés à s’enrôler, malgré leur vie civile déjà bien chargée.

Sergent Alexandra Lemieux est résidente de Saint-Michel-de-Bellechasse. À temps plein, elle travaille en laboratoire à l’Hôpital de Montmagny. Depuis presque 20 ans, elle fait aussi partie de la Force de réserve des Forces Armées Canadiennes (FAC). Éventuellement, elle a suivi les cours nécessaires pour devenir artilleur. Elle explique qu’il s’agissait alors de l’emploi qu’elle occupait lorsqu’elle était étudiante. « Je me disais que c’était la meilleure job du monde! Il n’y a pas beaucoup de job étudiante qui m’aurait permis de tirer du canon la fin de semaine ! », se remémore-t-elle. Sergent Lemieux a tout de même décidé de rester dans les FAC après ses études. « Il y a beaucoup de fierté à faire ce métier. La camaraderie est aussi une chose merveilleuse. On devient une famille, on aime se voir la fin de semaine et se donner des nouvelles. On passe beaucoup de temps ensemble et même lorsqu’on prend des chemins différents on garde de belles amitiés », ajoute-t-elle.

En effet, la Force de réserve des FAC propose des emplois à temps partiel, sauf quelques exceptions. Il est donc possible de conjuguer ce travail avec un autre emploi dans un domaine différent. Il est d’ailleurs possible de soumettre sa candidature entre 16 et 57 ans. Les gens que l’ont retrouve sur la base sont donc de milieux, d’âges et de niveaux d’expérience complètement différents, mais ils doivent apprendre à travailler ensemble dans le cadre de leur métier dans les FAC. Nicolas Beaumont, soldat recru de Saint-Pierre-de-la-Rivière-du-Sud, a récemment rejoint les rangs de la Force de réserve : « J’ai mon entreprise à Saint-Pierre-de-la-Rivière-du-Sud, je souhaitais casser la routine et essayer de nouvelles choses, de nouvelles expériences. C’est exactement ce que la réserve m’apporte. […] Des fois c’est difficile de jongler avec les horaires, mais les fins de semaine ou lorsque je prends des vacances, si j’ai du temps pour m’impliquer je suis toujours là. »

Des étudiants motivés Plusieurs réservistes que le Journal a rencontrés lors de l’exercice étaient des jeunes qui travaillent dans les FAC alors qu’ils font des études professionnelles, collégiales ou universitaires. Selon Sergent Lemieux, les étudiants représentent d’ailleurs plus de la moitié de la Force de réserve en ce moment. Bombardier-chef Fournier est natif de Montmagny et il a intégré la Force de réserve en 2016. « Les différentes options me permettaient de travailler à temps partiel durant les études, mais aussi de travailler à temps plein lorsque je désirais le faire. » Il affirme également avoir choisi de s’enrôler, car les apprentissages qu’on lui offrait semblaient très impressionnants. « Ce sont des choses hors du commun qu’on fait ici, jamais je n’aurais la chance de faire cela ailleurs. On a la chance de faire tout ce que font les militaires, tout en ayant une vie civile. »

Bombardier Ouellet de Saint-Onésime-d'Ixworth, pour sa part, explique que son frère ainé avait intégré la Force de réserve avant lui et qu’il trouvait que ce qu’y s’y faisait semblait fascinant. « Je suis toujours à l’école, cela me permet de décrocher et de penser à autre chose que mes études. »

Plusieurs artilleurs nous ont aussi partagé leur désir de continuer à évoluer au sein de la Force de réserve à temps partiel une fois leurs études terminées. Les femmes davantage représentées Alors qu’elle était dans les seules femmes à faire son métier dans la réserve à ses débuts, Sergent Lemieux affirme que de plus en plus de femmes semblent faire le saut vers une carrière dans les Forces Armées Canadiennes.  « Dans les dix dernières années, le nombre a énormément augmenté. En 2003, nous étions trois ou quatre dans le Régiment au complet. Maintenant il y a de plus en plus de femmes fortes aussi, qui choisissent de faire leurs cours de leadership afin de devenir chefs puis sergents. Il y en a aussi qui ont un cursus vraiment impressionnant au civil qui choisissent quand même de donner de leur temps et qui font un travail vraiment incroyable. » Bombardier Samson fait partie de ces femmes qui ont choisi de s’enrôler. « J’ai choisi l’artillerie, car c’est le métier qui m’intéressait le plus. Plus tard, un poste s’est ouvert à la cellule de recrutement du 6e Régiment, j’ai fait les formations nécessaires afin de m’occuper de cette partie essentielle pour garder de l’activité dans le Régiment, avoir de nouveaux visages et de la nouvelle énergie. Cette année justement, ça va très bien, on est très fier des résultats que nous avons atteints. »

 

Articles reliés